dimanche 3 juillet 2022

FRANÇOIS ET GUILLAUME

    C'est le premier “long” raid pour l'équipage père et fils LEROY au volant de la Gazelle après une première expérience en Chalosse il y a quelques années.

    Départ du bassin d’Arcachon, le trajet jusqu’à Baigts est l’occasion pour se familiariser avec le GPS et d’expérimenter les premières pistes. Mais à peine arrivé à Baigts, première panne électrique, on a arraché la prise des feux de la remorque. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de passer par les pistes de Chalosse avec le plateau.

    Au départ de Baigts pour Tarascon sur Ariège les premiers tours de roue se passent sans problème. Le temps de se familiariser avec la voiture et nous nous retrouvons au premier camping avant de traverser les Pyrénées. Premier départ, direction le sud et la Catalogne. Les premières étapes sont longues, les pistes jonchées de pierres et de marches font trembler la voiture dans tous les sens. La tablette qui sert à la navigation se débranche toutes les 2 minutes. Entre chaque étape, nous devons vérifier tous les serrages de la voiture. 

    Même après avoir traversé les Pyrénées les paysages restent vallonnés, mais deviennent de plus en plus désertiques. 

    La chaleur aussi devient de plus en plus difficile. Nous n'avons pas de thermomètre dans la voiture, mais on devine facilement que la température dépasse les 40°C. On s'arrose régulièrement avec un brumisateur pour se rafraîchir, mais l'eau sèche presque instantanément. Avant d'arriver du bivouac, on commence à suivre un cours d'eau, on finit par le traverser par un gué, c'est l'occasion de se rafraîchir et de se mouiller un peu. 

    Ce premier bivouac, au bord d'une rivière claire qui forme une magnifique piscine naturelle à l'amont d’une retenue d'eau, est une récompense pour tous les équipages qui peuvent se rafraîchir dans une eau pas si fraîche que ça.


    On arrive dans le sud de l'Espagne et l'Andalousie après une longue étape de 375 kilomètres. Beaucoup de route, mais la température devient plus facile à supporter. Les paysages sont toujours sublimes entre les décors de western et les déserts vallonnés. Les pistes sont plus roulantes, mais le précipice est proche, on avance tranquillement. La mécanique tient le coup et toujours aucune panne pour nous.


    On est déjà à mis parcours, il est temps de commencer la remontée vers la France. Nous traversons la Mancha et ses champs monotones, la navigation est pénible et nous parvenons à nous en extirper pour retrouver des paysages plus en reliefs, les champs plats laissent place à des parcelles de blés dorés qui épousent les formes des montagnes. Des châteaux se dessinent au sommet des collines et témoignent de l'histoire de l'Espagne. 


    Les Pyrénées ne sont plus très loin et le souvenir des pistes de cailloux de la précédente traversée nous hante encore. Cette fois-ci, c'est par le pays Basque que nous retournerons en France. Le paysage se pare d'une végétation d'un vert éclatant, les routes sinueuses s'enchaînent et finissent par dévoiler au sommet de magnifiques vallées d'un vert profond. Nous passons un col puis un deuxième, nous logeons une crête entre deux vallées. Un dernier CP pour déguster le meilleur Ossau Iraty des Pyrénées (peut-être le meilleur fromage du monde) et une bolée de cidre avant d'avaler les derniers kilomètres jusqu'au circuit de Baigts.

     Les équipages arrivent les uns après les autres, nous sommes accueillis par le RTH pour profiter d'une dernière soirée tous ensemble autour d'un Asado. Ce soir-là, le dieu de la deuch aura été avec nous, et nous aura apporté un ciel dégagé malgré les prévisions météo. On ressent la fatigue sur le visage de tous les équipages, c'est bientôt l'heure des au revoirs et des dernières accolades. 


    Ce raid aura été une super expérience pour l'équipage de la Gazelle. Dont on retiendra entre autres les superbes paysages d'une Espagne déserte, le plaisir de pouvoir se baigner dans une rivière à l'arrivée au bivouac après une longue journée à plus de 45 degrés. Mais surtout, la super ambiance chaque soir à l'arrivée de l'étape.


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